iActuel

Par Josée Plante
Chef de pratique en communication et rédaction
Solutions d’assurance et d’épargne collectives
iA Groupe financier

Selon vous, votre clientèle a-t-elle déjà réfléchi à l’effet que peuvent avoir ses mots, tant sur l’engagement du personnel que sur la perception de l’organisation par ses propres clients, clientes, partenaires ou fournisseurs? Les mots ont du pouvoir : ils peuvent mobiliser les équipes et inspirer confiance… ou pas.

Et si les communications des organisations contribuaient autant à fidéliser leur personnel qu’à bâtir la crédibilité de leur marque?

Dans un monde du travail en constante évolution, je suis d’avis que la communication inclusive est bien plus qu’un simple choix de style : c’est un véritable outil de mobilisation, d’équité, d’inclusion et de cohérence organisationnelle.

Comme rédactrice d’expérience, j’ai moi-même déjà douté de l’efficacité de l’écriture inclusive. Allais-je alourdir mes textes? Perdre en clarté et en simplicité? La réponse est non. J’ai constaté qu’il est possible, voire facile, d’intégrer de nouveaux réflexes, et que la rédaction inclusive peut rapidement devenir une seconde nature. Surtout, j’ai réalisé à quel point elle peut transformer positivement les communications, qu’elles soient internes ou externes.

Pourquoi s’intéresser à la communication inclusive? 

Parce que le langage façonne la perception du monde. Celui-ci peut inclure ou exclure, valoriser ou invisibiliser. 

Des études en psycholinguistique démontrent en effet que l’utilisation du masculin générique influence inconsciemment la représentation des rôles et des identités, notamment en renforçant certains stéréotypes de genre. J’ai donc l’intuition que les organisations qui continuent à l’utiliser par défaut risquent peut-être de passer à côté de certains talents, de partenaires ou de clientèles qui se reconnaissent moins – ou pas du tout – dans leurs messages.

J’irais même jusqu’à dire qu’adopter la communication inclusive, c’est faire preuve d’une forme de leadership. C’est démontrer qu’une personne ou une organisation valorise la diversité, qu’elle souhaite créer un environnement où chaque personne peut être elle-même, et qu’elle est prête à faire évoluer ses pratiques pour mieux refléter la société actuelle.

Dans mon article complet sur le sujet, je propose une réflexion approfondie, des exemples concrets, des conseils pratiques et des pistes d’action pour prendre le virage du langage inclusif sans complexité ni rigidité. J’aime rappeler qu’il ne s’agit pas de tout changer du jour au lendemain, mais de faire des choix conscients, progressifs et cohérents.